Méthode AREC

30/10/2018

Pour dominer les épreuves BEPC / Bac / Maîtrise / Français / Philo & En toute autre matière.

Avertissement

Sur le plan pédagogique vous est remise une méthode de « Cognition » baptisée méthode AREC-DOUDOU, ou AREC, dont le simple mérite est tout bonnement d'exister même si comme tout un chacun nous l'ayons abordée le plus souvent de façon semi-consciente.

Le cerveau avec ses neurones ses substances blanche et grise, son cervelet et son bulbe rachidien est l'organe essentiel dans l'élaboration de la cognition. Il ne peut s'exercer que dans un environnement émotionnel qui le nourrit et avec lequel il interagit sans toutefois être le seul élément déterminant à la compréhension de l'univers dans lequel nous évoluons. Le phénomène du langage en est l'expression la plus élaborée par lequel la cognition va s'élaborer en interférant avec la logique (enchainement phénoménal), la structure (syntaxe) la mémoire (rappel) et le questionnement (élaboration réflexive).

C'est sur ce dernier aspect que l'auteur, suite à son parcours dans l'Enseignement puis dans la Formation intra-entreprise, l'a élaborée tout en l'expérimentant avec succès.

Il considère que la Formation est le principe actif préalable à tout enseignement, que l'on soit jeune intégré dans une prime action scolaire ou adulte enseignant, que l'on soit en milieu universitaire ou celui de l'Entreprise. Et les bases de cet apprentissage de la cognition reprises sous l'anagramme de « AREC » en est le moteur où le questionnement est le principe actif.

Comment aborder un sujet quel qu'il soit, posant problème, que nous soyons à l'école, au lycée ou à la faculté ? Comment réfléchir, que nous soyons à la maison ou dans l'Entreprise lorsque tout à coup les choses nous semblent être devenues compliquées ou devenir complexes ? Plus simplement, comment « comprendre » « assimiler » « apprendre » ? Le premier devoir de tout enseignement n'est-il pas d'apprendre à apprendre ?

Pouvoir mémoriser, s'exprimer avec clarté, argumenter de bonne foi, résumer sans distordre, donner un avis qui ne soit pas vulgaire, une opinion qui ne soit pas celle de tout un chacun, livrer une analyse qui soit réellement pertinente, n'est-ce pas le vœu de toute « honnête personne» ?

En cela « AREC » est une méthode potentiellement riche et prometteuse qui ravira petits et grands, quitte à rafraîchir ce qui jusque là nous semblait d'évidence.

Les annexes du présent fascicule dont le contenu a des sources aisément identifiables sur le rayon des bibliothèques ou sur le web, a pour mérite de les regrouper et de les présenter soit telles, soit synthétisées, limitant ainsi tout effort de recherche, d'analyse et de synthèse n'excluant en aucune manière toute volonté d'approfondissement des connaissances.

« Il n'y a rien de nouveau sous le soleil », encore faut-il, pour le percevoir, en écarter tout type de nuage susceptible de le nimber.

Avant-propos.

Basée sur l'expérience, d'application simple, la méthode AREC permet à tout moment à quiconque veut bien prendre la peine de réfléchir, de se saisir d'une question portée à sa compréhension en se posant les questions fondamentales sans lesquelles on ne peut rien résoudre, rien analyser de façon un tant soit peu objective, et de construire une argumentation, d'élaborer une théorie, ou d'étayer une thèse.

Cette méthode, parmi d'autres, vous présentera parfois des rappels qui vous seront autant d'évidences, et provoqueront les réflexes indispensables à la motricité de notre appareil intellectuel de base. A l'usage de toutes et de tous, tirez en profit, elle a largement prouvé son efficacité.

A R E C

Hormis les gestes et les expressions corporelles tels les signes de la main, les clignements d'yeux, les attitudes, nous nous exprimons essentiellement par :

la parole « langage sonore »

ou l'écriture « langage écrit »

Sur le plan de la parole ou de l'écrit je (le locuteur) m'exprime selon un certain ton et certains mots « registre de langue » avec parfois le souci de convaincre mon interlocuteur en utilisant le « parlant bien » ou « rhétorique » qui se décompose en :

Figures de mots dont je détourne le sens « la sémantique » : les principales :

Ellipse, syllepse, inversion, hypallage, pléonasme, métaphore, allégorie, catachrèse, synecdoque, métonymie, euphémisme, antonomase, antiphrase, etc....

Figures de pensée indépendantes de l'expression :

Antithèse, apostrophe, exclamation, interrogation, énumération, gradation, réticence, périphrase, hyperbole, litote, prosopopée, etc....

En combinant figures de mots et de pensée je m'exprimerai - selon mon tempérament, ma culture, et le milieu social- 'une certaine manière : ce qui constitue le « style » selon certain registre ou « genres littéraires »- roman, poésie, théâtre-

Et en jouant sur la « graphie » je composerai des acrostiches, des acronymes (URSS, HLM) de faux acronymes ou allographes (JTM, FMR) etc...

Que j'aborde :

La dialectique (discussion ou conversation par opposition et formulation d'une synthèse)

La maïeutique (art d'accoucher des vérités que l'on a en soi ; art du philosophe et du policier)

Que j'écrive ou que je parle, mon expression est constituée de phrases :

La phrase est un composé de :

Sujet + verbe + complément(s) soit la syntaxe

Dont les mots utilisés ont un « son » ou des phonèmes ou éléments sonores

Ecrits d'une certaine manière selon une « graphie » ou graphèmes ou « lettres »

Se prononçant selon la position de la langue dans la bouche et l'air expulsé s'articulant en « morphèmes » ou « lexèmes »

Ex : dans « voient » de « ils voient » nous avons le morphème ent (grammatical) et voi (lexical)



                                                                          *


Comme tout être intelligent, je suis composé(e) d'un cerveau qui reçoit des sensations dont les informations me permettent de sentir, deviner, réfléchir, bref de « penser »

ANALYSER

Ex : « Je mange l'odorante et savoureuse pomme rouge pelée par le voisin de papa qui me l'a donnée fraîchement cueillie dans le verger de la ville voisine »

Mes cinq sens m'indiquent :

Oreilles/Ouïe : qu'est-ce que j'ai entendu, ou entends, ou vient d'entendre ; ou qu'est-ce que l'auteur de cette phrase veut me faire entendre ?

Nez/ Odeurs : respirer ou sentir

Bouche/Goût : goûter ou faire goûter

Vue/Yeux : voir ou me faire voir

Toucher/contact : toucher ou me faire toucher

Et mon « esprit » ce que j'ai compris ou cru comprendre-il mange-

L'idée qui s'en dégage- il a faim ; il goûte ; il contrôle-

La suite que je lui donne (volonté à exercer)- l'interroger sur son appétit ; ses sensations-

L'action que je vais commettre ou la non action -réclamer une pomme ; demander son avis sur la provenance de la pomme

Motivations :

L'amour, le pouvoir, l'argent, la survie (la faim, la soif, refus de mourir), la liberté, la sécurité, le confort, l'idéal.

Sentiments Emotions :

Positifs (amitié, joie, compassion, bonheur, plaisir, désir, jubilation, admiration...)

Négatifs (haine, jalousie, envie, avarice, mépris, orgueil, médisance...)

Vertus et Valeurs morales :

Le devoir, la justice, la loi, le courage, la sublimation, le sacrifice, la volonté

La liberté, l'égalité

Le questionnement :

Où Qui Quoi Quand Comment Circonstances Causes Combien Coût Contrôle Conséquences Pourquoi

O3 Q7 C P

L'analyse est la transcription du diagramme qui reprend :

Les 5 sens + l'Esprit + Motivations Sentiments Emotions Vertus

+ Questionnement O3Q7CP

A écrire sur sa feuille de brouillon avant toute réflexion et lecture : véritable check-list de l'aviateur, du sous-marinier, du chirurgien, du technicien de maintenance.

Même si l'on sait, il faut le transcrire : l'esprit tranquillisé travaille mieux.

RESUMER

RE/SU/MER :

Réduire en exprimant l'essentiel.

Je relis deux fois, je repère les « verbes » (qui expriment l'action) et les mots importants

Je ferme les yeux et remémore avant d'écrire.

Résumer = 4 « Re »

Relire- Repérer- Remémorer- Réduire

Ex : « Je mange l'odorante et savoureuse pomme rouge pelée par le voisin de papa qui me l'a donnée fraîchement cueillie dans le verger de la ville voisine »

Résumés possibles : Il mange une bonne pomme./ Il croque une pomme/ Il savoure une pomme

Remarque : de 25 mots nous sommes passés à 4 ou 5

Si il est demandé un résumé de ¼, alors on peut préciser « d'un (du) voisin »

EX/PLIQUER

Ex : « Je mange l'odorante et savoureuse pomme rouge pelée par le voisin de papa qui me l'a donnée fraîchement cueillie dans le verger de la ville voisine »

Quoi ? Une pomme

Pourquoi ? On suppose qu'il mange pour goûter, ou parce qu'il a faim !

Exemple :

Si je ne mets pas d'essence dans ma voiture elle ne roule pas.

En la circonstance, si je n'ai pas mangé je ne me sens pas bien.

Je peux changer de gamme d'essence (la 97 contre la 95) par ce qu'elle n'a pas de plomb.

En la circonstance il s'agit d'une pomme qui a l'air savoureuse, et comme je suis gourmand(e) et qu'en plus j'ai faim; j'en croque une.

Expliquer= Quoi/ Pourquoi/ Exemple.

COMMENTER

C comprendre/ contexte historique/ commenter les citations du texte.

0 originalité /organisation des paragraphes

M mots importants/ les champs lexicaux

M mode exprimé (ou ton : injonction/ prière/conseil/ constat/ étude/ enquête/ etc...)

E expliquer/émotions ressenties/ évènements

N niveau de langue/ qui parle à qui ?

T thème développé/trame/temps des verbes/texte : genre (poésie, roman, nouvelle, etc...)

A acteurs/actions/arguments/axes des idées

I intrigues/impressions/idées recueillies (le fond du texte)

R registres (style et genre)/ rythme (phrases et mots) ou la forme

E étude des procédés d'écriture / enjeux ou les problèmes posés /

(S) sonorités (si poésie ou prose)

L'analyse a été réalisée suite au diagramme ; il s'agit maintenant de passer au commentaire dont l'acrostiche donne une vue d'ensemble des données à recueillir complétant la dite analyse.

Le but d'un commentaire est d'expliquer le texte et ses enjeux de manière ordonnée en dégageant le fond qui correspond aux idées, de la forme qui correspond à tout ce qui se réfère à l'écriture et à son style (registre littéraire, ponctuation, temps et modes verbaux, champ(s) lexical (lexicaux), registres de langue et de style, vocabulaire, pronoms personnels...).


I) Ecriture du commentaire.

Des phrases courtes (S + Verbe + Compléments)

Eviter les verbes « faire » et « dire » et le pronom « on » ; toutes les banalités de style langagier.

Utiliser les « s y n o n y m e s » pour éviter les redites.

II) Le commentaire proprement dit

A) Introduction.

D'abord d'une phrase d'accroche : une interrogation qui pose le ou les problèmes soulevés

du style « Comment + (un verbe à l'infinitif) ou comment.... »

Mentionner le contexte de l'œuvre et sa source (auteur, titre, date),

Un bref résumé du texte et sa situation (moment, période) dans l'œuvre.

Présenter le questionnement qui émane du texte et le plan qui va être suivi

B) Rédiger le commentaire selon le plan présenté.

C) La conclusion

Un bref rappel de la réflexion ou bilan de sa réflexion (les principales découvertes) et une ouverture sur le sujet (une projection, sur une autre œuvre, ou un autre regard sur les problèmes rencontrés) ou un prolongement aux idées évoquées.

II) La relecture

Corriger les fautes d'orthographes.

Dégager auxiliaire « être » et « avoir » et leurs accords

Vérifier les verbes à l'infinitif ou conjugués. La forme pronominale

« Mon ton son- Ma ta sa »

Les accents (« où » -« là-bas ») la cédille de (caleçons ou de sale con)

Les majuscules, les compléments d'objets directs placés « avant » ou « après »

Les pluriels

Les « féminins ».

Comment rédiger une fiche de lecture ?

Outil de révisions, utilisé pour synthétiser et mémoriser des données sur un livre et son auteur et en rendre compte de façon méthodique, précise et concise.

1) L'auteur et le contexte

2) Le genre de l'œuvre

3) Les thèmes du livre

4) La thèse (s'il y en a une)-abolition peine de mort, régularisation des sans-papiers, l'identité nationale, le travail à la chaîne, etc- autrement dit un thème développé par l'auteur que celui-ci entreprend de défendre et pour lequel il avance des arguments.

5) Les personnages (leur rôle, caractère, tempérament)

6) Le résumé de l'ouvrage

7) Un ou plusieurs axes d'analyse (notions de justice, de vérité, de courage, d'amour, de présence au monde- « L'Etranger de Camus »- les émotions et sentiments ressentis, ou évoqués)

8) L'écriture, le style, la tonalité de l'œuvre

9) Des citations remarquées ou remarquables (si il y en a)


                                                                                  *

Méthode de travail : AREC

1) Avant la lecture :

Je note ce que je connais déjà de l'auteur et de l'ouvrage.

J'analyse le titre, la préface ou l'avant-propos, sa structure (nombre de chapitres, parties, scènes etc... la table des matières, postface éventuellement)

Je fais quelques recherches en complément (dico, internet, encyclopédies)

2) Pré-lecture

Mode lecture rapide

A la fin je note ce que j'ai retenu ou crois avoir compris (ou le faire chapitre à chapitre)

L'intrigue, l'ambiance, atmosphère, etc...

3) Pendant la lecture ou lecture effective (ou relecture)

Je relève :

Des phrases qui m'intéressent et qui peuvent servir de citations

Les morceaux de bravoure (tirades, monologue, traits d'esprit...)

Les caractéristiques des personnages principaux (caractère, tempérament)

Les faits, les évènements, les lieux, la temporalité.

Les idées principales (thèmes abordés, mes sentiments, mes opinions par rapport à celles de l'auteur, valeurs morales)

Style, registre littéraire (à préciser), registre de langue

Les intentions de l'auteur (invite au voyage, à rêver, à réfléchir, à agir, à dénoncer, etc....)

Quelles questions poser ou se poser pour débattre?

L'œuvre a-t-elle évolué dans le temps ? Est-elle toujours d'actualité ?

4) Après la lecture

Rédaction de la fiche : appliquer le « C » d'AREC

Avoir les composantes du diagramme- 5sens/esprit- Emotions- O3Q7CP - sous les yeux

Je fonctionne par mots-clés (pages, chapitres : je dois retrouver rapidement mes informations en cas de besoin) style « prise de notes »

NOTA :

Que ce soit : Expliquer- Résumer - Analyser- Commenter - Ficher (mettre en fiche) une lecture- Rédiger un mémoire, une note de synthèse, une dissertation, un scenario et son story-board- Ecrire un livre ou une pièce de théâtre- Discuter (sans disputer) -Converser- etc...

On en reviendra toujours à A R E C.



                                                                            *

 

                                                               LA PHILO

La Philosophie

Aïeaïeaïe ! Philo-sophie/Amour-Sagesse

No comment ! Sauf que, pour parvenir à découvrir ce que sont l'amour et la sagesse, il a fallu écrire des milliers de bouquins pour tenter de s'en sortir et nous n'y sommes toujours pas parvenus ! Pourquoi ? Première question, premier étonnement dans la bouche des enfants. Pourquoi Papa, pourquoi Maman, etc...Pour quoi ?

Je passe du pourquoi au pour quoi ?!

Première embûche, prémices du sophisme (raisonnement que l'on tord), première définition à donner

Tu l'auras compris Charly, rien de plus simple et de plus compliquer que la philosophie.

Pourquoi ?

Tout d'abord il y a le sens à définir, le sens des mots, leur contenu. Quand tu as froid à moins 5° ton voisin a froid à +10°. Pas le même ressenti, pas le même signifié (sens) dans le signifiant « froid ».

D'où la sémantique, la sémiologie, ethnologie, éthologie, et tous les « gies » que tu veux.

Pourquoi ?

Il y a deux grandes sortes de professeurs de philosophie (en finassant on en trouvera plusieurs sortes, bien sûr)

Ceux qui veulent éblouir et faire accroire que la Philo est une science (vérifiable par l'expérimentation et par des faits objectifs), alors qu'elle n'est que discipline intellectuelle et par conséquence, subjective. D'où un langage ésotérique, des mots de trois pages, des néologismes foireux, et un assommoir de bouquins interminables et abscons à lire. Ils ont la prétention de saisir l'univers dans sa totalité. Ils épousent ou inventent eux-mêmes des théories fumeuses. Ce sont des génies !

J'ai la parade 1. Patience Charly. On y reviendra.

Puis ceux tout simple, qui veulent élever leurs élèves à leur niveau, et sans décrédibiliser la « philo » vont, avec des mots simples, expliquer les enjeux qui se résument dans « comprendre » en partant de faits ou de réalités quotidiennes. Ce sont les professeurs les plus passionnants, les plus captivants. On boit leurs paroles. Et on les aime. Ils sont eux-mêmes, parfois, des philosophes.

Un philosophe !

Là aussi ; deux sortes.

Celui qui a la prétention d'expliquer l'univers et le cosmos. Il prétend connaître le « pourquoi » de toute chose. Son discours est souvent ardu, abscons, amphigourique, bref ; emmerdant. Et il écrit beaucoup.

Le deuxième, humble, simple, met sa vie en harmonie avec sa pensée. Il écrit peu, si ce n'est pas du tout ! Le plus grand de tous, pour moi, Epictète. On pourrait résumer sa pensée en ceci : « qu'est-ce qui dépend de toi, et qu'est-ce qui ne dépend pas de toi » Et quand tu as compris et appliques cela, tu plonges dans la féérie du « zen », le « cool, mon pote ». Tu entres de plain-pied sur le chemin de la sainteté. Saint Charly !

Lire

Je ne suis pas là et n'ai aucune compétence pour te conseiller et te pousser à lire quoi que ce soit (nous y reviendrons, car il y a des fondamentaux à côté des quels nous ne saurions passer : humble avis)

Ton prof est là pour cela, « programmé » par le Ministère de l'Education nationale qui impose un contenu scolaire à dispenser, d'autant plus que tu as un examen à passer (qui sanctionne la réalité d'avoir étudié et acquis une somme minimale de « connaissances livresques » (un certain savoir) à ne pas confondre avec la Connaissance (qui est du domaine de l'intime, du personnel, du subjectif -en partie- et surtout d'une pratique intellectuelle ou physique).

Savoir le karaté par des livres n'a rien à voir avec la connaissance du karaté qui en est la pratique, sa découverte physique et la découverte de soi et des autres.

Idem pour tous les arts et techniques.

Perpétuelle confusion entretenue par la littérature entre savoir et connaissance. Le premier se veut objectif et partageable, le second subjectif et peu communiquant.

Tatatata....on ergote pas, ça dépend de la définition de chacun de ses termes. Bravo.

Nous voici revenu à la Philo et à la lecture.

Comment lire ?

Il y en a tellement à lire, de ces tas de bouquins plus ou moins ennuyeux !

Comment prendre du plaisir à lire pour ne pas s'ennuyer ?

Quoi retenir ? Qu'est-ce qui est utile (ça peut servir) ou opportun (je dois savoir pour mon bac)

Fonction de la nature et de la somme de livres à ingurgiter différentes techniques sont opérantes.

A- Pour les livres de loisir (roman, policier, histoire du jour, récit, autobiographie, etc.)

Lire les dix premières pages et les dix dernières, pour juger de l'intérêt.

Puis une page sur deux si intéressé ou un chapitre sur deux ou un paragraphe sur deux, si tu es pressé par le temps, ou

Tout lire, en sautant de temps à autre des passages que tu estimes peu digne d'intérêt.

B - La poésie ou la prose (dont les passages que tu peux retrouver dans le roman)

Tu n'as pas le choix : il faut tout lire, lentement, en se laissant bercer par les assonances, les allitérations, le rythme, le souffle, la cadence, etc...

Pénétrer les images, rester sensible aux émotions suscitées, aux évocations provoquées, à l'intelligence de la réflexion si elle est proposée)

Désolé ! Je parle bien entendu de la bonne poésie ; pas de cette versification niaise ou de ces vers qui disent platement les choses avec moult clichés sans rien suggérer.

La poésie, (la bonne) c'est de la musique et de la danse, de la peinture et de la sculpture, du chant et de la vibration, c'est de l'art (créateur de beauté)

L'esthétique (qu'est-ce que le « beau », là mon pote, la question reste ouverte depuis deux mille ans ; et ce n'est ni moi, ni ton prof de philo qui y répondra de façon certaine.

Question d'opinion

Tu vois Charly, sans le savoir nous « philosophons »

Nous nous interrogeons. Et s'interroger, c'est réfléchir. Et réfléchir, c'est philosopher. Grande philosophie si grands sujets (amour, liberté, bonheur, être, la mort,...)

Petite philosophie si ...non.

Il n'y a ni grande ni petite philosophie. Il y a La Philosophie. Celle que tu enseignes, que tu écoutes, que tu appliques, que tu dénigres, que tu critiques ; la philo, c'est comme le papier journal : selon ton bon vouloir. Tu peux aussi y rouler tes légumes.

C- Les bouquins de philo ! Nous y voilà.

Distinguons les amusants, captivants, les drôles, les aphorismes, les (Nietzsche, Pascal, Voltaire, Bachelard, Merleau-Ponty, Bergson, Teilhard, Rabelais, Montaigne, Tocqueville, Saint-Ex, Camus, Aristote, Marc-Aurèle , etc...)

Fonction du sujet : (voir table des matières)

Tu lis quand même l'introduction ou présentation du livre et sa conclusion. Et si c'est de la philosophie dans du texte littéraire : ex ; « La peste » de Camus, voir section A.

Les rasant, les compliqués, les tordus, les prétentieux et alambiqués.

Nommons- les : Spinoza, Kant, Hegel, Descartes, Sartre, Saint Thomas d'Aquin, Platon (amusant mais vite rasant) Heidegger, Kierkegaard, Marx (sauf le manifeste du Parti communiste, pas épais ; 50 pages, qui en partie et un résumé pratique de sa pensée-que très peu de gens ont lu in-extenso) ; très simple

D'abord toute l'introduction, et toute la conclusion. Point. Laisse tomber le corps du bouquin. Tu risques de t'y perdre. Ton prof est là pour cela. A lui d'expliquer, de décortiquer. Ne prends pas trop de notes. La carte mentale suffit largement. (J'va t'expliquer : du calme)

Seule ton intelligence pourvoira. Et ta mémoire : car tu dois apprendre par cœur certaines définitions. Courtes en général.

Pour les citations ; t'embête pas ; une ou deux par sujet suffisent, bien placées. Va sur les sites du web.

Amuse-toi. Comment ? J'explique.

En classe, note les verbes qu'utilisent ton prof, ses images, ses expressions favorites, les citations qu'ils préfèrent et appliquent la formule OP3Q8C

Minute, on y vient ; plutôt on y va. Nous y allons. Nous y arrivons.

                                                                           *

Comprendre

Quelle que soit la situation d'écoute (lecture, discussion, visualisation d'un film, conférence, etc..) notre intellect, inconsciemment ou consciemment, souhaite une réponse aux questions qui surgissent à notre esprit.

Ces questions nous les retrouvons en partie dans les interviews des journalistes, dans l'interrogatoire du policier, dans l'analyse des assureurs, dans la démarche des financiers, et dans l'inquiétude de nos parents.

Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Etc...

Et ce questionnement est opéré par ton prof quand il corrige tes devoirs. Il souhaite une réponse à ses questions qui sont normalement les réponses aux questions qui tu as dû te poser !

Et rédiger un devoir, tout comme écrire un roman, une pièce de théâtre, ou préparer une conférence, c'est assembler une somme de matériaux intellectuels qui vont permettre à l'auditeur d'obtenir une réponse à son questionnement conscient ou inconscient, en rapport avec lui-même et/ ou le sujet proposé soit à la rédaction soit à la réflexion voire à l'éventuelle causerie.

En première année, celle du bac français, sont demandés de maîtriser

Analyse

Résume

Explication

Commentaire

D'où le nom de la méthode proposée : AREC acronyme des quatre propositions énoncées ci-dessus.

Qu'est une analyse, si ce n'est qu'un décorticage. En la circonstance d'un texte ou d'un corpus. Degré de lecture, champ sémantique, images, style, indépendamment de l'orthographe, de la grammaire et de la syntaxe.

Je ne suis pas là pour t'apprendre ce que ton prof est sensé t'enseigner. Mon but est de te donner une méthode pratique qu'aucun enseignant n'aborde jamais pour la bonne et simple raison est qu'on ne la lui a pas enseignée !

Qu'est un résumé si ce n'est qu'une reformulation qui ne peut être réalisé que si j'amène des réponses précises à ce que j'ai compris ou cru comprendre en lisant le sujet du devoir proposé.

Qu'est une explication, si ce n'est que d'entrer dans ce questionnement en y ajoutant un exemple tiré de la réalité du quotidien et en apportant surtout une réponse au « pourquoi »

Qu'est un commentaire si ce n'est que le détail exprimé de ce même questionnement en y apportant un lien logique comme dans l'explication et en abordant l'aspect émotionnel que procure les 5 sens tout en portant l'analyse à un autre degré ; le second degré. Exemple : « Tu te retrouves dans de beaux draps »

Au premier degré, on peut imaginer un lit avec des draps propres et à la frange brodée d'or. Au second degré, la signification est « tu es dans le caca ! » (T'as fait une bêtise)

Et comment appliquer la méthode AREC ?

Sur le haut de ton brouillon, tu symbolises les 5 sens qui nourrissent notre réalité et sont constitutifs de notre ressenti et permet à l'intelligence de s'exprimer.

Le nez ; un V couché

La bouche ; un O

Le doigt ; un I

Le toucher ; T

La vue (l'œil) ; (point d'exclamation) pour VOIT ! De il voit ; il comprend, il réfléchit.

Les mots employés par le narrateur suscitent des émotions sensorielles que tu ne dois pas négliger. Tu t'appuies dessus pour « réfléchir ». Des images, des idées sont alors proposées à ton intellect qui va « organiser » « rationaliser » ton ressenti, et te suggérer des « idées ».

Ne reste plus qu'à composer comme ton prof te l'a enseigné en évitant de te noyer dans le détail.

Et quelles sont ces questions que je dois me poser par rapport à mes cinq sens ?

Formule : O P3 Q 8C

L'ordre n'a pas d'importance. Par contre toutes les questions ont leur importance, même si elles n'ont pas toutes une réponse.

T'es prêt Charly ? Allons-y.

O = Où ?

P = Pourquoi ?

Q = Qui ?

Q = Quoi ?

Q = Quand ?

Tu te rends compte, rien que cela, déjà. Souviens- toi de ta dernière conversation avec un copain. Comment peux-tu me répondre si tu ne te poses pas ces questions à minima.

On continue.

C = Contexte (le cadre dans l'action déterminée) souvent historique

C = Certitude (ou principe de réalité en opposition au doute)

C = Cause (l'enchaînement des attitudes et comportements et leur interaction)

C = Conséquences (ce qui en résulte)

C = Circonstances (l'environnement propre au contexte) souvent les motifs supposés.

C = Coût (conséquences morales, philosophiques, voire financières)

C = Combien (dénombrement quantitatif)

C = Contrôle (qui maîtrise ou veut maîtriser la situation ou l'action) les manettes ; qui tire les ficelles ?

De toi à moi, qu'il s'agisse de dissertation, de mathématiques ou de physique, d'histoire ou de biologie, ne crois- tu pas que l'on peut déjà bien se débrouiller ?

Oui, mais la Philo !

J'y arrive.

Tu as donc posé sur ta feuille de brouillon :

VOIT !

OP3Q8C

Et tu as griffonné des tas de notes que tu assembles par famille d'idées. Tu as les réponses à ton questionnement.

Tu ajoutes : 1,2

1= premier degré, le terrestre, le palpable, le tangible comme on dit en philo, le directement intelligible.

2= second degré : là ta la tête qui phosphore. Tu montes au ciel et touches les étoiles.

On aborde le domaine des concepts (constructions de l'esprit) on caresse la métaphore

On taquine l'allégorie ; c'est quasiment le délire. On donne de la tête dans le grandiose, l'Esthétique de Sartre, la Phénoménologie, le Structuralisme, les gonades de Leibniz, etc...

Tu écris tout ce que tu veux, même si délirant ça se tient sur un plan logique.

Oui, mais ! Mon devoir de philo, comment l'écrire intelligemment ?

D'abord tu écoutes les consignes de ton prof pour la rédaction de tes devoirs.

Et surtout, évite de penser comme lui, de recracher son cours (à l'épreuve tu peux tomber sur un examinateur ou un correcteur qui a des idées contraires à ton prof, et c'est la cata !)

Tu dois penser par toi-même (c'est le but de l'année de philo). Ce qui intéresse, c'est ta façon de réfléchir, d'aborder le sujet, d'y répondre et d'ouvrir des perspectives. Bref, dans un monde de bruts, d'amener de l'intelligence et de l'espoir, (à défaut de sensibilité et d'amour ; quoi que).

Ce qui est important est de débusquer les préjugés, de leur tordre le cou, de faire voir et donner à savoir, que toi, même si tu n'es pas une lumière (ce qui est faux bien entendu) tu apportes un éclairage. Tu as, et tu essaies de ré-flé-chir.

Tu détiens une parcelle d'humanité et le fais reconnaître.

Et ça mon pote, c'est minimum 12 au bac.

Oui, mais mon d'voir : GrrrHHH !!!!

- Oh ! DOUDOU.

- DOUDOU ?

DOUDOU

Définition

Opposition

Utilité

Doute

Opinion

Universalité

Définition ; définir le terme ou les termes principaux de ton sujet. Ex : Qu'est-ce que la liberté. Qu'entend -t-on par liberté. Au sens de Camus ...au sens de Spinoza ou ...

Opposition ; croyance et foi, raison et passion. Qu'est-ce qui s'oppose à la liberté : l'esclavage. De quoi ? Comment ? Par qui ? Etc...

Utilité : la liberté pour quoi faire. Et quelle liberté : aller et venir, créer, penser, etc. ?

Doute ; est-on vraiment libre. Et si nous étions déterminé : par nos émotions, (absence de volonté ?!) par l'environnement social (contrat de travail ?! familial)

Opinion ; quel est ton point de vue. La liberté est relative, elle est fonction de l'importance et du sens qu'on lui attribue ?!

Universalité ; puis-je concilier ce qui de prime abord me semble inconciliable. Liberté » d'agir et d'aimer qui je veux alors que je suis fiancé ou marié et que j'ai des devoirs ou des obligations ?!Quelle est ma marge de liberté réelle. Puis-je acquérir finalement, un autre type de liberté en me « libérant » Comment, avec quels moyens humains, juridiques ... etc...

Quelles sont les limites de cette liberté qui serait Ma liberté.

Voilà !

OCPR

Pour enrichir ton texte ou ta réflexion tu peux être plus direct. Nous supposons que nous sommes tous d'accord sur la définition et le contenu implicite de la notion de « liberté » : faire ce que je veux comme je l'entends. Ok !

Appliquons la méthode complémentaire OCPR (OConPaRe-« on compare »)

Exemple : La vérité (ce qui est vrai)

Opposé : opposé à Vrai, ce qui est Faux ; au niveau de la logique, ou au niveau des sensations (un bâton planté dans l'eau a la partie immergée brisée, apparemment).

Conditions : pouvoir vérifier. Ce que tu dis est vrai, ou est-ce un mensonge ?

Paradoxe : Tu affirmes toujours dire vrai or parfois tu dis un mensonge, ou tu te trompes (le bâton n'est pas brisé)

Relativité : La vérité est fonction de ce que je sens, ressens, comprends, interprète (j'ai vu le bâton brisé, quand je le ressors de l'eau il est droit ; mes sens n'ont pas été abusés, mais j'ai interprété faussement.

Appliquée à la liberté, nous aurions :

Opposé : Prisonnier ; 1er degré, derrière les barreaux d'une prison ; 2ème degré, prisonnier de mes idées ou de mes préjugés.

Conditions : ne pas être esclave de mes passions ; raisonner objectivement sur des faits et non des impressions. Puis je choisir de sortir de là où je suis enfermé oui ou non. Oui, donc je suis libre d'aller. Oui, mais je dois pointer au commissariat ! Conditions donc judiciaires, ou administratives.

Je suis libre d'aller à la mer avec ma voiture, à condition d'avoir le permis de conduire, et de l'essence dans ma voiture.

Paradoxe : je suis libre de conduire mais je dois respecter un code de la route ! Je suis libre de penser mais je ne peux pas dire tout ce que je pense au risque de blesser ou de vexer. Je suis libre de penser, mais je suis tenu par les mots que j'emploie !

Relativité : Je suis libre de conduire, mais en Angleterre la conduite est à gauche.

D'aller ou je veux mais en Russie je dois dire où je vais et présenter un passeport à la frontière.

Donc la liberté est fonction d'une culture, d'un système socio-économique, politique, religieux, philosophique et des contraintes.

De la deuxième méthode je peux repartir sur la première (et vice versa) pour développer davantage.

Penser par-toi-même, c'est ce qui intéresse et ton prof et ton examinateur.

Ta créativité, ton esprit, ton écriture, ton talent feront toute la différence ; et certainement pas les tonnes de bouquins que tu aurais ingurgités sans de toute façon comprendre, comme les auteurs eux-mêmes parfois étonnés de leurs constructions thématiques. Bouquins dont tu auras encore oublié le déroulement de l'argumentation sitôt refermés et replacés sur leur sillage de poussière.

La carte mentale

Tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire ? Je vais m'y perdre ! Nenni Charly.

C'est ici qu'intervient la carte mentale, que tu pourras réaliser à loisir lors de tes cours et qui t'évitera de t'user le poignet tout en prenant du plaisir à ce qui te semble fastidieux, parce que tu vas y gagner en concentration. Même si tu me dis que tu l'as déjà étudiée ou vue en primaire ou en seconde au lycée ! Toujours bon une piqure de rappel.

Au milieu de ta page (après avoir écrit en haut à gauche ta check-list comme pour un pilote d'avion ; en ce qui te concerne « VOIT ! OP3Q8C 1,2 DOUDOU, OCPR »

Au milieu de ta page, disais-je (fais gaffe tu vas avaler ton crayon) dessine un cercle

Au milieu de ce cercle tu écris, si le sujet à trait à la liberté, le mot « liberté » (si le sujet porte sur plusieurs sujets, tu fais autant de cartes mentales ; en principe c'est rare- un seul sujet central-)

De ce cercle ou est écrit Liberté, tu traces des axes comme les rayons d'une roue

Et chacun de ces rayons porte pour nom...Où, Quand, Comment, Pourquoi, etc...le questionnement plus D, O, U, D, O, U

Et rattaché à ces rayons des ramifications qui décomposent ou représentent ta réflexion et qui sont autant de matériaux à utiliser ou dans lesquels tu vas puiser pour ton « DOUDOU »

Non. Il ne s'agit pas de tout mettre sur une seule feuille.

Tu en fais deux, ou une seule synthétisant les deux. (Voir exemple joint)

- Une carte mentale pour OP3Q8C (dans son centre c'est « Questionnement »)

- Une pour DOUDOU

-Une pour OCPR

Oui, il n'y a pas de réponses à toutes les questions. Il faut essayer.

Oui, il y a un emboîtement du questionnement. Le pourquoi du pourquoi du pourquoi.

Et le comment du pourquoi, etc...

Non, je ne ferai pas tes devoirs à ta place.

Tu es armé pour te battre. Tu es armé pour gagner.

Et apporte-nous un 12 minimum à ta Philo. Un quatorze, tu en es largement capable.

Oui, tu as le droit de m'accabler, si tu échoues. Auquel cas on s'expliquera.

NON. Tu n'en parles pas à tes copains. C'est ton secret.

Tu risques de jouer les profs, de perdre ton énergie ; et l'énergie, pour toi, c'est du temps et de la concentration. Tes copains doivent faire comme toi : bosser.

A toi de jouer et... de t'amuser.

Salut Charly !

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Trois registres de communication

Nous nous exprimons bien souvent selon 3 registres différents :

•le registre factuel : les faits sont exprimés tels qu'ils se sont produits, sans interprétation et sans arrière-pensée, de façon la plus objective possible

•le registre des émotions : nos propres émotions (joie, tristesse, peur, colère etc.) sont exprimées sous la forme : « Je ressens ceci... »

•le registre des opinions : on exprime une interprétation, une métaphore, une conception de la réalité : c'est le cas d'un jugement ou d'une appréciation de valeur.

Certains de ces registres sont des facteurs clefs pour une bonne communication. Mais ce n'est pas le cas de tous ces registres.

Le registre factuel peut être utilisé pour poser un problème, décrire une situation. Il est utile pour décrire une vision qui doit être partagée avec autrui. La puissance du factuel, est qu'il permet de dégager le consensus.

C'est souvent le registre utilisé en introduction, pour « poser le problème ».

Le registre des émotions quant à lui, permet de donner du feedback sur votre état à autrui. Nos émotions quand elles sont exprimées permettent à l'autre de comprendre nos réactions, et si ce dernier peut les comprendre, il pourra aussi s'adapter à notre champ de vision pour améliorer les choses.

Le registre de l'émotion est « incontestable » : si vous ressentez de la colère, vous dites « Je suis en colère », personne ne pourra le contester. Par contre si vous criez « Tu n'es qu'un abruti ! », on pourra deviner que vous êtes en colère mais le dialogue risque de tourner au conflit ! Ce registre permet t'interpeller son collaborateur sur les conséquences de ses actes, plutôt que sur ses actes seuls. On passe d'un discours « Tu... » à un discours « Je... ».

Le registre des opinions doit être utilisé avec précaution.

Notre interprétation des choses, nos valeurs, nos principes sont notre richesse intérieure. Ce sont des référentiels qui d'un individu l'autre sont uniques.

Mais trop souvent, de l'opinion au jugement il n'y a qu'un pas trop allègrement franchi.

Souvent, notamment en cas d'émotions, il est très facile d'emprunter des raccourcis et de coller des « étiquettes » aux individus. Exprimer des opinions négatives est un vrai désastre en communication.

Parfois on parle du « Tu qui tue ».

Par exemple, un camarade s'est comporté d'une façon qui vous met subitement en colère. Vous lui dites : « Tu aurais pu faire attention ! Tu n'es pas très doué !».

Mais si vous lui dites « Je pensais que tu devais faire ceci : tu viens de faire cela : je suis plutôt déçu par ce que tu viens de faire. Pouvons-nous en discuter ? ».

Il s'agit là d'une démarche factuelle avec un feedback sur une émotion.

Cela est plus constructif car évite de « rabaisser » inutilement son interlocuteur.

Les registres des faits et des émotions nous aident en réalité à travailler notre écoute : au lieu de « juger » (le jugement entraîne toujours une idée de sanction, rarement de récompense) on essaie avant tout, en l'occurrence dans le cas précité, d'apprendre à mieux connaître son collaborateur.

Il en résulte de façon invariable, que la relation avec autrui s'améliore, et que le travail en équipe s'en trouve lui aussi amélioré. Il s'ensuit une plus grande efficacité pour le plus grand bien de tous.

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Notions fondamentales

La Linguistique :

Etudie la langue et sépare l'analyse du langage en différentes parties interdépendantes.
Dans le langage, tout est lié.

La phonétique: l'unité est le son

Le son : ce qui est émis, ce qui est perceptible.

La phonétique articulatoire s'occupe de la production et de l'émission des sons, elle se base sur des critères articulatoires (elle s'appuie sur la physiologie).

La phonétique acoustique s'occupe de la propagation et la réception des sons (elle s'appuie sur la physique)

Elle est indépendante du sens et s'applique à toutes les langues.

Phonologie : l'unité est le phonème

Propre à une langue particulière, elle étudie comment une langue découpe les sons et les regroupe en catégories.

Ces catégories auront toujours la même fonction dans la langue, on les appelle des phonèmes. Exemple : le mot « baraque ».

Qu'il soit émis par un auvergnat qui roule les "r" ou par un parisien, nous comprenons qu'il s'agit du même mot. Les deux sons produits, même si nous avons conscience de leur différence, renvoient à la même catégorie : [R] uvulaire ou [r] roulé sont deux réalisations du même phonème /R/

Le phonème est une abstraction.


Le phonème n'a pas de sens en lui-même, mais on ne peut pas l'échanger contre un autre phonème sans changer le sens, on dit qu'il a une fonction distinctive. Par exemple "i" pris isolément n'a pas de sens en français, pourtant « pâle « et « pile » n'ont pas le même sens. Donc /i/ est un phonème, une unité distinctive. Le système phonologique est l'ensemble des phonèmes qu'on trouve dans une langue donnée.

La morphologie : (étude des formes) :l'unité est le morphème


C'est l'étude de la façon dont sont formés les "mots".

abatt-age fait d'abattre/ abatt-ement fait d'être abattu chant-eur/ chan-son ; jongl-eur / jongl-erie ; jou-eur/jou-et

"eur" = celui qui fait l'action "eur" est un morphème.

Le morphème a une signification, c'est une unité minimale significative, la plus petite unité qui possède encore du sens.

Mots et morphèmes


La notion de mot pose beaucoup de problèmes en linguistique : il n'a pas de définition opératoire.

Mot et morphèmes peuvent prêter à confusion.


"Mal" est à la fois un mot et un morphème. Dans "J'ai mal", si on diminue : "J'ai ma" il y a perte du sens, "mal" est une unité minimale.


Un mot comme "redemanderons" porte plusieurs unités de sens : {re + demand + futur + 1ère pers du pluriel} On a un seul mot mais quatre morphèmes.

Dans "au fur et à mesure" (structure figée), on a cinq mots et une seule unité de sens, un seul morphème.

Syntaxe : l'unité est le syntagme

Elle étudie la façon dont les morphèmes se combinent entre eux pour former des groupes et des phrases (syntagmes).


Il n'y a pas de différence de nature entre morphologie et phonologie : simple question d'échelle. La morpho-syntaxe est l'équivalent de la grammaire.

Sémantique : pas d'unité de mesure.

La sémantique s'occupe de ce qui apporte du « sens »

Elle s'occupe de tout ce qui signifie : morphèmes, mots (principalement), discours. C'est l'étude du rapport entre les mots et le "réel" (les représentations du réel en fait).

La pragmatique :

C'est le rapport entre la langue et ceux qui la parlent. On pourrait dire qu'elle s'intéresse aux conséquences des énoncés en plus de leur contenu. Elle étudie particulièrement la parole sous l'angle des intentions et des effets dans le cadre de la communication.

La sémiologie ou sémiotique :

Est une discipline plus vaste qui comprend la linguistique, c'est la science des signes en général.

"La linguistique s'inscrit dans une science plus générale, (qu'en terme pseudo-savant se nomme ) la « sémiologie » dont l'objet est l'étude des systèmes de signes, dont la langue est le type le plus important." Saussure

La double articulation du langage.

Il y a plusieurs échelles d'analyse du langage, depuis des ensembles vastes comme l'intégralité du discours d'un homme politique ou la comparaison de plusieurs oeuvres d'un même écrivain, jusqu'à l'étude d'une unité minimale. En allant du plus grand au plus petit, une fois analysées les différentes parties du discours en introduction développement ... puis chaque partie en sous parties, puis en phrases, on arrive à la première articulation : le niveau du morphème, de l'unité de sens.

Ensuite, la deuxième articulation concerne l'unité distinctive, le phonème, qui ne possède plus de sens en lui même, mais crée du sens en différenciant un morphème d'un autre.

Donc :

Pragmatique : ce qui s'ajoute au sens strict du discours (implicite, interprétation), l'action du langage.

Sémantique : étude du sens, vue globale

Syntaxe : étude des phrases, ordre d'apparition dans la chaîne parlée

Morphologie : morphèmes unités significatives 1ère articulation

Phonologie : phonèmes unités non significatives 2ème articulation

Phonétique : sons, elle ne se préoccupe pas du sens, mais donne à la phonologie les moyens d'identifier les phonèmes, elle a permis la classification des sons de la parole et l'établissement d'un système universel de ce que nous appelons aujourd'hui la « transcription phonétique » basée sur des critères articulatoires.

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Le synopsis / (le résumé)

Le (ou la) synopsis est un écrit offrant une vue d'ensemble ou un aperçu d'une œuvre ou d'une science

Désigne des textes pouvant être mis en parallèle : exemple célèbre entre autres les « Evangiles dits Synoptiques » avec Marc, Luc, Mathieu, et Jean.

Adopté par l'industrie cinématographique, le terme désigne - selon le sens américain - le résumé condensé d'un « scénario » - des scenari - soit :

Synopsis ou résumé de l'histoire.

On le rédige au présent de l'indicatif et à la 3ème personne du singulier. Résumé du scénario, il est précis, et donne en quelques lignes l'idée générale du projet de film : ex, d'après « L'étranger » de Camus

Il doit répondre à quatre questions et décrire ce que l'on trouvera dans le scénario.

1) Qui ? Les personnages principaux, « Meursault, Marie... » dans l'Etranger de Camus

2) Quoi ? Quelle est l'intrigue du film ? Quel drame se joue ? Quel est le centre du reportage ? « Un homme tue un arabe et va être jugé... » ...il semble indifférent au monde qui l'entoure, n'exprime pas d'émotion comme s'il est étranger à lui-même et aux autres pour souligner « l'absurdité » du monde.

3) Quand : XXème siècle

4) Où ? A quelle époque « « l'action se déroule en Afrique, au début du XXème siècle, à Alger... »

Le rôle du synopsis

Faire une présentation courte et synthétique du projet à des producteurs, réalisateurs éventuels ou à des acteurs pressentis.

Dans le synopsis pas de dialogues, pas de détails.

Longueur

Pour un reportage de 26 minutes, une pub, un court métrage, il n'excèdera pas une page.

Pour un film (long-métrage) ou un documentaire (52 minutes), il pourra faire jusqu'à 4 pages.

De même pour un livre.

Rédiger un scénario (pièce de théâtre)

Scénario / (composition)

Un scénario est composé de plusieurs séquences (parties) ou (actes et scènes)

Chaque séquence est composée de plusieurs scènes.

Chaque scène est composée de plusieurs plans.

Le plan c'est l'unité de base du langage cinématographique. Un plan peut être un plan-

Séquence- et durer plusieurs minutes, voire toute la durée du film, reportage, etc.

Le séquencier (scènes)

Quand on rédige son scénario on rédige donc séquence après séquence. On les numérote ou on les nomme clairement. Pour une meilleure compréhension du scénario, les scénaristes les présentent souvent en deux colonnes.

Sur celle de gauche : on décrit ce que l'on voit sur l'image « une jeune fille assise sur un banc en pleurs... »

Sur celle de droite en face : on explique la situation, on décrit l'action, les sons, dialogues ou voix off « Louise vient de découvrir la lettre de sa mère, elle est bouleversée. On entend des enfants qui jouent dans le square... »/ (didascalies)

Cette technique permet de mieux visualiser la scène et de s'immerger complètement dans le scénario.

Dans le scénario

Les personnages :

Faire une description précise de chaque personnage, son allure, sa psychologie. Il doit susciter un intérêt et donner envie aux acteurs de l'interpréter. Il peut être utile de faire une fiche par personnage contenant :

Son état-civil,

Son caractère, sa psychologie

Une description physique,

Son métier,

Ses passions.


Sur chaque page du scénario on doit trouver les éléments suivants :

Lieu (où cela se passe : à l'intérieur d'une maison, en extérieur ....)

Quand (le matin, le soir, le jour, la nuit, une date précise si nécessaire.

Ex : « petit matin, près de la source... »

Personnages présents dans la séquence, leurs actions...

Actions des personnages (que font les personnages ?)/ Raymond bat sa femme

Dialogues (que disent les personnages ?)/ l'aumônier veut que Meursault se pourvoit en cassation.

Musiques, bruit, voix off...

Le story-board reprend les informations techniques telles que « cadrage en contre-plongée, zoom avant, arrière, gros plan, etc. »/on parle de (didascalies) pour le théâtre.

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Les images ou métaphores ou transposition

Malgré leurs noms alambiqués, elles sont répandues : nous en émettons souvent sans le savoir, dont les plus répandues sont :

- La métonymie

Elle consiste à remplacer un terme par un autre terme qui ne désigne pas la même chose mais celle qui lui est liée par un rapport logique.

« boire un verre » ne suggère pas d'ingurgiter le récipient mais bien son contenu.

C'est une métonymie : pour désigner une chose (de la boisson), vous avez utilisé un terme qui ne la désigne pas (verre) mais qui lui est liée par un rapport logique (la boisson se trouve dans le verre).

« Un idiot m'est rentré dedans près du carrefour ! » A priori, l'idiot ne vous est pas rentré dedans de façon personnelle et directe: c'est sa voiture qui est rentrée dans la vôtre. Vous avez remplacé un terme (voiture) par un autre (imbécile) qui lui est lié : c'est une métonymie.

Dans « Paris a froid Paris a faim » Paul Eluard Paris désigne moins la ville en elle-même que ses habitants.

- La synecdoque

Est une variété particulière de métonymie.

Pour qu'une métonymie soit une synecdoque, il faut qu'un des éléments échangés soit inclus dans l'autre.

Une synecdoque consiste à parler de la partie pour le tout ou du tout pour la partie.

Examinons la phrase suivante : « Je viens d'acheter une belle toile de maître. » Par le mot toile, vous désignez en fait un tableau, c'est donc une métonymie (un mot pour un autre). Or la toile proprement dite (le tissu peint) est un des éléments constitutifs du tableau : c'est donc plus particulièrement une synecdoque.

Dans certains cas, il est difficile de déterminer s'il s'agit d'une synecdoque ou d'une simple métonymie.

ANNEXES

- Le syntagme :

C'est une suite d'éléments organisés en un tout (préfixe grec syn- « avec »).

Ce tout est une unité qui entre dans la constitution d'une unité plus grande (comme la phrase).

Donc un mot ou un groupe de mots formant « une unité de sens » dans la phrase

syntagme nominal Qui ?

: L'ancien chanteur

syntagme verbal Quoi ?

: boit du whisky

syntagme adverbial Comment ?

: beaucoup trop

syntagme adjectival Adjectif

: le [très vieux] problème

syntagme prépositionnel Quand ? Où ?

: après la pluie

- L'aptonyme

Est un mot bâti à la Frankenstein : le début est latin (aptus, attaché, adapté) et la fin est grecque (ce -nyme qu'on retrouve dans synonyme ou patronyme et qui signifie « nom »). Un aptonyme, c'est un nom qui colle bien à celui qui le porte, un nom prédestiné. Ainsi la France comptait-elle en 1997 quatre kinésithérapeutes nommés Masse et trois autres nommés Crampe.

Il n'est pas étonnant de trouver des noms de famille comme Boulanger, Legrand ou Couteau. De nombreux noms ont pour origine le surnom d'un ancêtre. Ce surnom pouvait tout aussi bien provenir du métier exercé (Couturier) que d'une particularité physique (Lebeau), d'un trait de caractère (Courtois) ou de tout ce qu'on peut imaginer. Autrement dit, la plupart des noms de famille ont d'abord été des aptonymes.

Les surnoms pouvaient varier au cours du temps et se transmettaient parfois aux enfants. Au XVIe siècle, l'instauration de l'état civil mit un terme à ces pratiques. Le nom de famille s'est alors transmis systématiquement

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Autres recours aux particularismes de notre langue :

- Le mot « Diacritique »

Le mot vient du grec « diacritikós » (qui distingue).

Un signe diacritique, c'est un signe que l'on ajoute à une lettre ou à un groupe de lettres pour le distinguer.

1) La langue française utilise cinq signes diacritiques : les accents aigu, grave et circonflexe, le tréma et la cédille. Ce ne sont pas des décorations : ils ont tous une valeur orthographique.

« Un policier tue », ce n'est pas la même chose que « un policier tué ».

De même, il vaut mieux placer la cédille de « caleçon » sur le second « c » plutôt que sur le premier...

Les accents ont été importés du grec, grosso-modo au XVIe siècle.

À noter que c'est Corneille qui a introduit en français l'accent grave afin de distinguer graphiquement le é fermé du è ouvert (les deux étaient notés é auparavant).

Le tréma nous vient aussi du grec, et son rôle est assez proche dans les deux langues, à savoir séparer deux lettres qui pourraient former un tout - on le voit bien dans « mais » et « maïs » par exemple.

La cédille, vient de l'espagnol. Le mot cédille lui-même vient de l'espagnol cedilla qui désigne un petit zeda, un petit z. La forme d'une cédille ressemble à un petit z en écriture manuscrite.

L'alphabet latin s'est enrichi de nombreux signes diacritiques en fonction des besoins de chaque langue. Tous portent des noms charmants : le tilde, l'ogonek, le rond en chef, l'hameçon rétroflexe...

Soit sur les 26 lettres de l'alphabet utilisées dans la langue française en minuscules

15 lettres sont dotées de signes diacritiques en minuscules (à â ä ç é è ê ë î ï ô ö ù û ü)

2 ligatures en minuscules (æ, œ)

- l 'apostrophe

- le tiret sans espace avant et après (obligatoire pour les prénoms composés).

Autres signes utilisés en d'autres langues

2) Le tilde ( ou ~) est le signe de l'alphabet latin en forme de « S » couché que l'on rencontre dans la langue espagnole. -canon pour canyon (S sur le n) et non dans l'alphabet français.

En mathématiques ou en physique, deux tildes parallèles (≈) ou un tilde parallèle à une barre horizontale, a pour signification « à peu près » ou « environ » comme dans 11/3 ≈ 3,7 par excès.

3) L'ogonek « ˛ » utilisé dans les langues polonaise et lituanienne pour caractériser la nasalité de la voyelle (signifie -petite queue en polonais-)

Ą, ą « on » dans maison Ę, ę « ain » dans pain

4) L'eszet allemand ß ou double 's'

Le 'ß' provient de la forme ancienne du 's' suivi par le 'z', d'où le nom 'es-zet' distinguant le « s » long du « s » court.

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Autres notions

Phonèmes classiques du français :

16 voyelles + 3 semi-consonnes/voyelles + 17 consonnes = 36.

Voyelles

Phonème /i/ : il ;

Phonème /e/ : blé ;

Phonème /ɛ/ : colère ;

Phonème /a/ : plat ;

Phonème /ɑ/ : pâte ;

Phonème /ɔ/ : mort ;

Phonème /o/ : mot ;

Phonème /u/ : genou ;

Phonème /y/ : rue ;

Phonème /ø/ : peu ;

Phonème /œ/ : peur ;

Phonème /ə/ : le ;

Phonème /ɛ̃/ : plein ;

Phonème /ɑ̃/ : sans ;

Phonème /ɔ̃/ : bon ;

Phonème /œ̃/ : brun.

Semi-consonnes

Phonème /j/ : yeux ;

Phonème /w/ : oui ;

Phonème /ɥ/ : lui.

Consonnes.

Phonème /p/ : père ;

Phonème /t/ : terre ;

Phonème /k/ : cou ;

Phonème /b/ : bon ;

Phonème /d/ : dans ;

Phonème /ɡ/ : gare ;

Phonème /f/ : feu ;

Phonème /s/ : sale ;

Phonème /ʃ/ : chat ;

Phonème /v/ : vous ;

Phonème /z/ : zéro ;

Phonème /ʒ/ : je ;

Phonème /l/ : lent ;

Phonème /ʁ/ : rue ;

Phonème /m/ : main ;

Phonème /n/ : nous ;

Phonème /ɲ/ : agneau ;

Consonne parfois ajoutées mais relevant d'emprunts aux langues étrangères.

Phonème /h/ : hop ;

Phonème /ŋ/ : camping ;

Phonème /x/ : (jota, espagnol).

La paragoge est une figure de style par adjonction de phonème(s), un (ou plusieurs) en fin de mot. Exemple l'addition d'un "s" à la fin de "jusque" pour former "jusques" de « jusques et y compris » afin de faciliter la liaison. La paragoge est parfois appelée « épithèse » ...Un épi.

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LES CONSONNES

Contrairement aux voyelles qui sont produites en laissant l'air s'échapper librement sans obstruction, totale ou partielle, les consonnes sont les sons produits par le rétrécissement (consonnes fricatives, constrictives) ou l'arrêt (consonnes occlusives) du passage de l'air, généralement expiratoire.

Lorsque nous expirons par la bouche, nous pouvons interrompre ou gêner le courant d'air issu du larynx par des mouvements des lèvres ou de la langue.

Sous la poussée du souffle expiré, pareils contacts donnent naissance à des phonèmes appelés consonnes.

Explosives

" p".

On constate qu'il se produit lorsque les lèvres, en se pressant l'une contre l'autre, ferment la bouche (le canal buccal) et font office d'obturateur. L'air expiré par les poumons s'accumule dans la bouche, il est comprimé; lorsque les lèvres s'écartent, cet air comprimé se détend, faisant un bruit d'explosion. "p" est une consonne, dite explosive, ou encore occlusive (parce qu'il y a occlusion, c'est-à-dire fermeture complète du canal buccal).

« t » de la même manière, l'obturation produite par la langue s'appuyant sur les dents supérieures

"k" lorsque la langue s'appuie sur le palais:

Ces trois consonnes: p, t, k, prononcées sans vibration des cordes vocales, sans voix, (la glotte ouverte pendant leur émission) sont dites sourdes, à l'opposé des consonnes explosives sonores.

Ces dernières sont produites grâce à des articulations identiques, mais auxquelles on ajoute la voix (les cordes vocales étant mises en vibration).

A chaque consonne explosive sourde correspond une consonne explosive sonore :

A l'explosive sourde labiale "p" (labiale: car l'occlusion est réalisée par les lèvres qui se joignent) correspond la consonne explosive sonore labiale "b".

A la consonne explosive sourde dentale "t" (dentale: l'occlusion est réalisée par la langue s'appuyant sur les dents supérieures) correspond la consonne explosive sonore dentale "d"

A la consonne explosive sourde palatale-vélaire "k" (palatale-vélaire: l'occlusion est réalisée par le dos de la langue s'appuyant sur le palais ou sur le voile du palais) correspond la consonne explosive sonore palatale-vélaire "g" (garçon).

Le français utilise donc six consonnes explosives (ou occlusives), dont trois sourdes et trois sonores; elles vont par paires: p - b t - d k - g.

Constrictives.

La consonne "s" est formée lorsque la jointure des organes n'est pas complète. Le souffle n'est pas interrompu; mais la langue, se plaçant très près du palais, ménage un espace fort restreint pour l'air qui s'échappe. Il se produit une impression de frottement: la consonne est dite constrictive.

Les consonnes: s, f, ch sont toutes les trois sourdes, produites sans voix.

Des articulations identiques, mais auxquelles s'ajoute la voix (vibration des cordes vocales) produisent les trois consonnes constrictives sonores : z, v, j

Les six consonnes constrictives, trois sourdes et trois sonores, vont par paires:

s - z f - v ch - j.

Les nasales et les liquides

On trouve également en français des consonnes nasales. Elles font intervenir, par l'abaissement du voile du palais, la résonance des cavités nasales.

Ce sont les nasales: "m", "n", "gn" (magnifique, gagner, peigne).

Deux consonnes sont appelées liquides parce que leur émission évoque une idée d'écoulement : ce sont « l » et « r ».

« l » est une consonne latérale liquide (l'air s'échappe sur les côtés de la langue)

De façon générale retenir (surtout pour les commentaires en Poésie) le jeu des consonnes suivantes.

« r » est une vibrante.

« s / z » sont des sifflantes.

"ch..." et "ge..." (je / un geai) sont des chuintantes( palatales)

« p/ b/ m » labiales

« t / d » dentales

« l / s / z » alvéolaires

« k / g » vélaires

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Champ lexical

-Un champ lexical est l'ensemble des mots qui, dans un texte, se rapportent à une même notion.

un objet (table, crayon...),

un lieu (école, jardin..),

une activité (travail, sport...),

une perception (la vue, l'odorat...),

une sensation (chaleur, froid...),

un sentiment (joie, tristesse...) ou

une idée (tolérance, respect...).

-Les mots d'un même champ lexical peuvent être des noms, des adjectifs qualificatifs ou des verbes.

*

Principales figures de rhétorique

Les figures par analogie :

Les figures par opposition :

Les figures par substitution :

Les figures de construction

Les figures d'amplification :

Les figures par atténuation

ANALOGIE

1) La comparaison

2)

Rapproche deux termes à partir d'un élément qui leur est commun et grâce à un terme comparatif (comme, pareil à, tel que, ressembler à ... ) rend l'idée plus concrète.

Ex: "Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques." (Hugo, La légende des siècles)

Victor Hugo souligne ici la générosité du personnage envers les pauvres.

2) La métaphore

Etablit une assimilation entre deux termes. Comparé et comparant sont rassemblés dans un énoncé -sans que le terme de comparaison soit exprimé-.

On parle de métaphore filée si elle se développe sur plusieurs termes, au long du texte.

Plus encore que la comparaison, la métaphore visualise de façon poétique une réalité perçue subjectivement

Ex: "La mer des céréales, roulante, profonde, sans bornes". (Zola, La Terre).

Avec la métaphore de la Beauce ("mer des céréales"), la description atteint une dimension épique. Les frontières de l'espace sont abolies.

3) Le cliché

Métaphore usée par un emploi répété.

Ex : « L'astre de la nuit » pour la Lune. De même "Perles de la rosée, cheveux d'or..."

Le cliché est souvent banal. Cependant est source de créativité, notamment par l'inversion :

Nuit de l'astre (déperdition) Une rosée de perles (l'eau de l'aube) l'or des cheveux, les chevaux de l'heure, etc...

4) La personnification

Représente une chose ou une idée sous les traits d'une personne.

Rend vivant, saisissant, un objet inanimé.

"O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!" (Baudelaire, Les Fleurs du Mal)

La personnification de la mort sous les traits d'un vieux capitaine précise la vision du trépas comme ultime aventure humaine.

5) L'allégorie

Forme de personnification.

Représente de façon imagée les divers aspects d'une idée abstraite.

Ex: "Mon beau Navire, ô ma mémoire

Avons-nous assez navigué

Dans une onde mauvaise à boire

Avons-nous assez divagué

De la belle aube au triste soir?" (Apollinaire)

Les errances de la mémoire sont rendues sensibles par l'allégorie d'un navire à la dérive.

*

OPPOSITION ou CONTRASTE des IDEES

1) L'antithèse : contraire ou moquerie

Rapproche deux termes de sens contraire à l'intérieur d'un même énoncé. Met en évidence un conflit.

Ex: "On appelle ce jargon, beauté poétique ... qui consiste à dire de petites choses avec de grands mots." (Pascal, Pensées)

Double antithèse : « jargon » s'oppose à « beauté poétique »

« petites choses « s'oppose à « grands mots »

2) L'antiphrase: contraire dans une intention ironique.

Ex: C'est du propre! (C'est le comble de la saleté!)

C'est malin ! (Idiot !)

3) Le paradoxe: contraire à l'idée pour inviter à la réflexion.

Ex: Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher" (Pascal)

4) L'oxymore (m. masculin): impossibilité

Des réalités contradictoires sont réunies dans une même expression.

Ex: "le soleil noir" (Baudelaire) « les morts vivant »

Crée une nouvelle réalité, c'est le propre de la poésie.

5) La prétérition:

Feint de taire ce que l'on exprime clairement.

Ex: « Une maison triste, pour ne pas dire sinistre ».

Insiste, attire l'attention du lecteur ou de l'auditeur, grâce à un redoublement de l'idée ou une exagération.

6) Le chiasme : antithèse avec inversion symétrique (est aussi une figure de construction)

Ex : Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu.

SUBSTITUTION

La métonymie

Substitue à un terme un élément qui lui est lié par un rapport logique (pas de relation d'identité comme dans la métaphore)

On peut ainsi remplacer le contenu par le contenant

- boire un verre (= le contenu d'un verre)

la cause par l'effet

- boire la mort (= le poison qui fait mourir)

le moral par le physique

- As-tu du cœur? (= du courage)

la personne ou la chose par le lieu

- l'Elysée (= le président de la République française)

la chose par le symbole

- les lauriers (=la gloire)

l'œuvre par son auteur

- un Balzac (= un roman de Balzac)

Raccourci imagé fréquent dans la langue parlée.

2) La synecdoque: cas particulier de métonymie qui substitue un terme à un autre s'il y a entre eux un rapport d'inclusion. Vision fragmentée de la réalité comme pour l'impressionnisme en peinture.

On peut ainsi remplacer:

Le tout par une partie:

"Les voiles au loin descendant vers Harfleur" (Hugo) = les bateaux

Une partie pour le tout

« Ameuter le quartier « (les habitants du quartier)

L'objet par la matière dont il est constitué:

« Croiser le fer » (les épées en fer)

3) La périphrase : remplacer un mot par une expression de sens

Le Roi des Dieux (= Jupiter) permet de définir Jupiter, sans le nommer, par sa qualité suprême.

Crée le mystère, l'attente et attire l'attention sur une qualité

4) L'antonomase : remplace un nom commun par un nom propre

Ex : Un Harpagon (pour un avare)

CONSTRUCTION

1. L'ellipse est la suppression de mots grammaticalement nécessaires.

Ex: « A vingt ans, deuil et solitude!" (Hugo)

L'énoncé devient plus dense car il est chargé de tout ce que le lecteur peut imaginer.

2. L'anacoluthe est la rupture

de construction syntaxique de la phrase.

Ex: "Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé" (Pascal)

Effet: L'énoncé est renforcé grâce à l'effet de surprise.

3. L'anaphore répète

Une même construction en tête d'une phrase ou groupe de mots.

Ex: « Partout l'image idée, partout la pensée fleur, partout les fruits" (Hugo)

Rythme la phrase, souligne un mot ou une obsession, dégage un thème. (procédé d'amplification rythmique).

Ex : Moi, président de la république je... (François Hollande)

4. Le parallélisme

Utilise une syntaxe semblable pour deux énoncés

Ex: "Il n'avait pas de fange dans l'eau de son moulin

Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge" (Hugo)

Rythme la phrase, met souvent en évidence une similitude ou une antithèse (et est aussi une figure de mise en relief)

5. Le chiasme consiste à répéter un schéma syntaxique en l'inversant (ab + b'a')

Ex: « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Ajoutez quelquefois et souvent effacez" (Boileau)

a b b' a'

Effet: Le chiasme souligne l'union de deux réalités ou au contraire renforce une opposition.

6. Le pléonasme : forme d'insistance

Ex : monter en haut

AMPLIFICATION

L'hyperbole amplifie les termes d'un énoncé afin de mettre en évidence un objet ou une idée. C'est une exagération.

Ex: « Un vent à décorner les bœufs » = un vent fort

Elle est courante dans la langue familière. Elle est souvent utilisée comme support de la parodie ou de l'ironie.

La gradation crée une dramatisation en ordonnant les termes d'un énoncé dans une succession croissante

Ex: "Va, cours, vole et nous venge" (Corneille)

Effet: la gradation produit un effet de "zoom". Les idées ou les sentiments ainsi présentés sont l'objet d'une exaltation ou, à l'inverse, d'une dérision.

L'accumulation :

Superposition de qualificatifs ou de membres de phrases ayant le même sens.

La redondance

Répéter la même chose de façon différente :

...Il fait beau, il y a du soleil, il ne pleut pas ; nous allons pouvoir sortir, pas une goutte de pluie, pas un nuage, et il y a de la lumière partout

ATTENUATION

1. La litote, chère aux écrivains classiques (XVIIe et XVIIIe s.) dit le moins pour suggérer le plus.

Ex: « Va, je ne te hais point" (Corneille) = je t'aime

Exprime beaucoup plus qu'il n'est dit.

2. L'euphémisme atténue l'expression d'une idée, d'un sentiment

Ex: « Il nous a quitté » pour « il est mort »

Dissimule une idée brutale, désagréable ou jugée inconvenante.

                                                                        *

Pour toutes « Figures de Style », voir sur le Web : un régal !

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Voir également: "Etre soi" ou Comment savoir se vendre? dans "Projets"

de même "La Christocratie ou la Révolution du XXI ème siècle."

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